Créées en 2002 par l’Institut national des métiers d’art, les JEMA – étendues à l’Europe en 2012 – suscitent la rencontre des publics avec les professionnels des 281 métiers d’art répertoriés par arrêté du 24 décembre 2015 autour de 16 domaines d’activité. Le prisme des acteurs est vaste : entreprises unipersonnelles, TPE (moins de 10 salariés), PME (moins de 250 salariés) et ETI (moins de 5 000 personnes) proposent expositions, démonstrations, conférences. Cette dynamique d’ateliers et manufactures est complétée par les initiatives d'écoles spécialisées, musées, salles d’opéra, institutions, l’action étant centrée sur l’expertise et la lancinante question de sa transmission. Nombre d’associations portent à la connaissance des plus jeunes et de leurs parents l’étendue des métiers de l’artisanat d’art et du patrimoine. C’est le cas de l’union d’associations L’Outil en main (fondée en 1994, lauréate 2022 catégorie Parcours du prix pour l’Intelligence de la main de la Fondation Bettencourt Schueller) qui opère dans quelque 70 départements ; ou des Grands Ateliers de France, créés en 1993 par cinq artisans. Aujourd’hui présidée par Fanny Boucher (héliogravure) avec pour vice-présidente Lison de Caunes (marqueterie de paille), l’association a répondu à l'invitation de Mortagne-au-Perche : « Nous y présentons neuf de nos maîtres d'art et meilleurs ouvriers de France qui partagent leur savoir-faire à travers des expositions, des workshops, une conférence aux côtés d'artisans d'art locaux », souligne Fanny Boucher.
L'INMA change de nom
Cette 18e édition, au budget de 525 000 euros (contre 690 000 euros en 2023 et 820 000 euros en 2022), coïncide avec le changement d’appellation de l’Institut national des métiers d’art (le troisième en 135 ans d’existence), devenu le 21 mars dernier l’Institut pour les savoir-faire français. Une variation qui indique l’ambition internationale et la volonté…