Cela fait désormais dix ans que le Paris Gallery Weekend a vu le jour sous la houlette de la galeriste Marion Papillon, présidente du Comité professionnel des galeries d'art (CPGA). Autrefois placé sous l'égide de l'association Choices, l’événement est organisé depuis 2021 par le CPGA. Le nombre de galeries s'est depuis considérablement accru (de 43 en 2019 à 93 en 2024) avec, cette année, plusieurs nouvelles recrues dont Allen, Massimodecarlo Pièce Unique, Mendes Wood DM ou encore Parliament. La programmation est curatée sous divers prismes, des traditionnels parcours géographiques (Marais, Nord-Est de Belleville à Romainville, Saint-Germain-des-Prés, Matignon) et thématiques (photographie /vidéo, art moderne, dessin, artistes femmes) aux expositions « coups de cœur » choisies par des ambassadeurs du monde de l'art et de la culture (l’artiste Gaëlle Choisne, Laurence Meynier, directrice de la Fondation des Artistes ou encore le poète urbain Grosso Modo). La nouveauté de 2024 ? Un programme de cartes blanches dans le cadre duquel des galeristes confient l’élaboration d’une exposition à une personnalité de leur choix : Ophélie Ferlier-Bouat (directrice du musée Bourdelle) a dans ce contexte conçu le solo show de l'artiste Klara Kristalova chez Perrotin. Fréquenté par quelque 12 000 visiteurs par an, l’événement, programmé du 24 au 26 mai, espère à terme diversifier son public. Une réflexion de fond est menée pour faire venir des commissaires étrangers moyennant un partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et l'Institut français, tandis que la collaboration mise en place avec le Pass Culture, permettant à des médiateurs de faire découvrir l'offre des galeries à de jeunes étudiants, a été reconduite. Une manière d'aller à la rencontre « des collectionneurs de demain », résume Marion Papillon.
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