Le 14 février, environ 80 personnes ont assisté à l'Assemblée nationale à la présentation de la « loi pour la continuité des revenus des artistes-auteur]]>ices » par les collectifs et syndicats qui la portent – notamment, dans le secteur des arts visuels La Buse, Snap-CGT, STAA, CAAP..., mais aussi des représentants de travailleurs du cinéma ou de la musique. Étaient présents une douzaine de députés de six groupes politiques : PCF, PS, LFI, EELV, LIOT et Renaissance, parti présidentiel qui détient la majorité relative à l'Assemblée. « Cette rencontre a fait événement, non seulement en raison du nombre de personnes présentes, mais aussi de l'intérêt suscité », se félicite auprès de L'Hebdo Pierre Dharréville, député (PCF) des Bouches-du-Rhône, qui a déposé en février 2022 une première proposition de loi visant à intégrer les artistes-auteurs dans la caisse commune de l'assurance chômage, qui s'est depuis étoffée des apports des divers collectifs professionnels. Prochaines étapes, selon le député : « Réunir les parlementaires d'autres familles politiques afin de consolider l'arc de force qui s'intéresse au sujet. Engager la discussion avec la ministre de la Culture, mais aussi la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. » De nouvelles réunions sont prévues, auxquelles doivent être conviées d'autres organisations. Présente à l'Assemblée, Marianne Derrien, membre de C-E-A (association des commissaires d'exposition), perçoit de son côté « une brèche, avec un intérêt grandissant pour nos droits, une conscience de la précarité que le rapport Racine, en 2020, avait mis en lumière ». La curatrice note « une perspective d'échanges dont on a besoin, avec un texte qui fait consensus et peut fédérer ».