Ce moustachu assis derrière un instrument à clavier, c’est le peintre Paul Gauguin, immortalisé par Alphonse Mucha, dans son atelier de la rue de la Grande-Chaumière, en 1893. L’affichiste tchèque (1860-1939), considéré comme le père de l’Art nouveau et associé à la promotion des plus grands succès de l’actrice Sarah Bernhardt, était également photographe à ses heures. Tel est l’un des aspects, inédits, de son œuvre que l’Hôtel de Caumont – Centre d’art, le Jacquemart-André d’Aix-en-Provence, met en avant dans sa dernière exposition. « Mon arrière-grand-père adorait la musique. Dès qu’il a commencé à gagner de l’argent, il s’est acheté cet harmonium, encore en la possession de la fondation Mucha, à Prague, que préside mon père (John Mucha, ndlr) », racontait Marcus Mucha à une trentaine de journalistes venus découvrir l’accrochage méridional, la veille de son ouverture au public. « Je ne saurai vous dire pourquoi M. Gauguin a perdu son pantalon (rires) ! Avant la crise sanitaire, nous avons reçu une pop star japonaise, qui a une passion pour mon aïeul et qui, en voyant ce cliché noir et blanc, a subitement baissé son froc… » Comme quoi, l’œil d’Alphonse Mucha déclenche de drôles de réflexes.
« Mucha, maître de l'Art nouveau », hôtel de Caumont (13100 Aix-en-Provence), jusqu'au 24 mars 2024.
caumont-centredart.com