Inutile de rappeler la résilience de l’occurrence marocaine de la foire 1-54 montée en 2018 par Touria El Glaoui dans la ville ocre. Après deux éditions avortées en 2021 et 2022 pour cause de pandémie, la foire faisait son retour l’an dernier à Marrakech avec un dynamisme salué. Elle s’est tenue cette année dans un contexte économique plus compliqué, le marché de l’art accusant un fort ralentissement, entraînant avec lui la chute de la bulle spéculative qui avait porté aux nues les artistes contemporains africains – en témoignent les enchères décevantes de fin d’année sur ce segment chez Piasa ou Bonhams. Est-ce pour cela que les quatre galeries à rayonnement international – Nathalie Obadia, Daniel Templon, Cécile Fakhoury et André Magnin - présentes l’an dernier, étaient aux abonnés absents ? Interrogées, celles-ci assurent leur soutien indéfectible à Touria El Glaoui, soulignant, pour les deux premières, leur participation fin mars à la nouvelle incursion de 1-54 à Hong-Kong hébergée par Christie’s, en même temps que Art Basel. Tous arguent d’un agenda trop chargé. « Nous participons à la foire de Cape Town, or les dates de ces deux foires, Marrakech et Cape Town étant très rapprochées cette année, qui est aussi une année de biennales (Dakar et Venise), nous avons dû arbitrer. Mais nous restons très concernés par le marché marocain avec un réel désir d’y retourner avec un projet spécifique », indique Cécile Fakhoury. Anne-Claudie Coric, directrice de la galerie Templon mentionne : « Nous avons participé pour la première fois l’année…
La foire 1-54 tisse le réseau des acteurs culturels africains
C’est dans un contexte économique peu favorable que la foire 1-54 de Marrakech s’est tenue du 8 au 11 février. Marché au ralenti et panier moyen en baisse pouvaient faire craindre le pire. La foire a néanmoins reflété un marché local porteur de promesses - en attente de consolidation au niveau continental.