Le 18 janvier, alors que le président de la République était en visite aux Ateliers Médicis, la ministre de la Culture récemment nommée, Rachida Dati, l’accompagnait pour son tout premier déplacement officiel à la frontière entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. Sur place, le lieu de résidence et de diffusion lancé au lendemain des émeutes de 2005 et pensé sur le modèle de la Villa Médicis à Rome proposait notamment une démonstration de hip-hop et un concert de jeunes musiciens de l’académie Divertimento. Mais, auparavant, la présentation de la maquette d’un équipement culturel de 5 000 m2, prévu à l’horizon 2025 et au moment de l’arrivée du métro du Grand Paris Express, semblait sonner l’heure des bilans : à cette date, les Ateliers Médicis auront confirmé leur rôle d’écosystème relativement unique pour quelque 2 000 artistes. En effet, chaque année, la structure dirigée par Cathy Bouvard envoie plus de deux cents jeunes créateurs en résidence dans des lieux qui ne sont pas initialement dédiés à la pratique artistique. Parmi eux, des Ehpad, des centres d’hébergement ou de réinsertion professionnelle, dans des territoires urbains ou ruraux, en métropole et en Outre-mer. Au-delà, avec le déplacement d'Emmanuel Macron et de Rachida Dati sur leur site, les Ateliers Médicis apparaissaient, plus que jamais, comme l’emblème réaffirmé d’une « culture pour tous ».
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