Le dimanche 19 novembre, Javier Milei, le candidat du parti La Libertad Avanza (LLA) a été élu président de l'Argentine avec 56 % des voix. Dans le contexte d'une inflation à 140 %, de mauvaise gestion gouvernementale et de large impopularité du président sortant Alberto Fernández, une alternative simple s'est fortement imposée à l'électorat argentin : continuité ou changement ?
Tout au long de leur campagne, l'auto-proclamé « premier président élu libéral et libertarien d'Argentine » et sa co-listière Victoria Villarruel ont appelé à une mémoire politique « complète » de l'Argentine. Une mémoire qui prendrait en compte les griefs des militaires, et ne condamnerait pas seulement le terrorisme d'État, comme le pays le fait légitimement et collectivement depuis 40 ans. Pour Javier Milei, les crimes contre l'humanité commis en Argentine pendant la dictature de 1976-1983, reconnus internationalement, ne furent que des « excès ». Récemment, Victoria Villarruel déclarait quant à elle qu'il serait préférable pour les Argentins que la ESMA – centre de détention clandestin utilisé pendant la dictature et reconnu par l'UNESCO – soit réaffectée pour que « tout le monde puisse en profiter »...
La répétition des déclarations négationnistes du parti LLA met en lumière la fragilité de ce…