Il y a sept ans, alors que j’écrivais un livre à propos d’un artiste qu’il représentait, j’ai été invité à une soirée chez le méga-galeriste David Zwirner. Sa maison était située dans l’East Village, à New York. Ou plutôt devrais-je dire ses maisons, car David Zwirner n’avait pas seulement acheté une maison de ville, mais aussi la maison voisine et la suivante avant d’engager l’agence Selldorf Architects pour abattre leurs murs et les réaménager en un seul lieu de vie. Le résultat, comparable à un petit manoir, était assez spacieux pour accueillir, par exemple, une installation lumineuse de James Turrell dans son intégralité. Ce soir-là, toute la maison était ouverte. Ainsi, les invités, moi compris, se baladaient lascivement à tous les étages, jetant des coups d’œil dans les chambres, essayant d’éviter de faire tomber les tableaux de Josef Albers posés sans attache au-dessus des manteaux de cheminées. Ai-je bondi sur le lit du marchand d’art comme sur un trampoline ? Je ne m’en souviens plus. Peu importe, d’après ce que j’ai entendu dire, les Zwirner n’y vivaient déjà plus vraiment ; c’était une maison faite pour être montrée, une maison pour faire la fête.
Je n’en étais pas très fier par la…