Avec 65 000 visiteurs parmi lesquels la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et 157 institutions dont deux tiers d’étrangères, la 26e édition de Paris Photo a été marquée par un record de fréquentation au Grand Palais Éphémère. « Tout en préservant notre ADN avec une offre étendue, de l’historique au contemporain, nous avons ouvert la foire à un autre public avec le nouveau secteur Digital. Le grand intérêt qu’il a suscité nous incite à lui donner plus d’ampleur en 2024 au Grand Palais », commente Florence Bourgeois. Malgré le contexte national et international compliqué, les 191 exposants ont connu de beaux succès mais le bilan des ventes est plus disparate que l’année dernière. L’ambiance de légèreté de sortie de crise du Covid est bien loin. Pourtant, dans le secteur Digital, les exposants étaient ravis de cette première expérience dans une foire photo, aussi bien en termes de ventes que de rencontres. De 350 euros à plus de 60 000 euros, les œuvres n’étaient pas systématiquement couplées à des NFT, beaucoup de galeries ayant ajusté leur offre au contexte de la foire, comme Office Impart qui proposait des pièces « physiques » uniques d’images générées à partir d’une application : « Nous avons vendu les unes ou les autres, à de nouveaux comme d’anciens collectionneurs, entre 4 200 euros et 8 000 euros ». Animée par des performances (Rolf Art à Curiosa) et des stands audacieux comme Hassan Hajjaj chez 193 (Paris), 2023 restera comme une des plus belles éditions de l’avis de beaucoup. Ombre au tableau : les résultats en dents de scie, avec d’un côté des déçus qui espèrent concrétiser d'autres ventes dans les semaines à venir, comme Le Réverbère (Lyon) qui se réjouit quand même d’avoir vendu « un William Klein à 7 000 euros signé de sa main à un nouveau couple de collectionneurs cultivés, ce qui ajoute au plaisir » et de l’autre de très beaux résultats. RocioSantaCruz (Barcelone) a vendu 25 photos dans la seule journée de vendredi (dont des Campañà sur la guerre d'Espagne, que l'on peut voir actuellement au Pavillon populaire de Montpellier). Ruttkowski;68 (Cologne), avec François Halard, et Tegenboschvanvreden (Amsterdam), avec Paul Kooiker, ont toutes deux vendu l’intégralité de leur stand.
Débutants satisfaits
Aussi bien chez les jeunes pousses que chez les galeries expérimentées trouve-t-on des exposants qui semblent avoir trouvé leur compte. « Paris Photo a été plutôt satisfaisant sans être exceptionnel pour ce qui concerne les ventes, commente Christian Berst, mais la qualité des collections et institutions touchées et les projets qui pourraient en découler sont très encourageants. Sans parler de l'accueil enthousiaste du public (et de la presse spécialisée). » Le galeriste mentionne l'Artur Walther Collection (Neu Ulm…