En interrogeant les visiteurs de Paris+, il apparaît clairement que la multiplication des « off » (un qualificatif que n'acceptent pas toutes les manifestations !) rendait infaisable le parcours intégral des 10 ou 12 foires ouvertes pendant la semaine du 16 octobre. « On en fait trois en moyenne », admettaient plusieurs professionnels. Après Paris+, Asia Now (bien en valeur à la Monnaie avec les poids lourds Perrotin et Continua) et Design Miami (qui a l’attrait de la nouveauté) ont eu la primeur.
Asia Now étend ses horizons
Cette année encore, Asia Now a su faire preuve de curiosité et d’ouverture aux scènes peu représentées en conviant l’Asie centrale à la Monnaie de Paris, qui hébergeait la foire et ses 65 galeries pour la deuxième année consécutive, du 20 au 22 octobre. Le décor était tout de suite planté en entrée de parcours, où trônait fièrement une yourte aménagée pour les amateurs d'une pause thé, tandis que dans l’escalier d’honneur, il fallait lever la tête pour apprécier le raffinement de caftans en soie et velours. La fondatrice, Alexandra Fain, et la directrice artistique, Kathy Alliou, avaient cette année fait appel au collectif berlinois d'artistes Slavs and Tatars pour déployer un projet spécial déroulant le fil des enjeux politiques, économiques et écologiques des arts textiles. Si pour sa 9ᵉ édition, Asia Now accueillait une belle moisson de galeries internationales venues de Tokyo, Istanbul, New York, Singapour ou Séoul, son évolution vers un marché plus étendu, comprenant désormais des galeristes de Dubaï ou de Téhéran, signalait aussi en filigrane la part plus relative du contingent de galeries chinoises ou ayant un pied en Chine (HdM, Gene Gallery, Made in Gallery, Over the Influence), alors que les galeries et les musées locaux…