L'agenda des membres du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO était très dense puisqu'ils ont dû passer en revue l'état de conservation de 263 sites et étudier 50 candidatures à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial. Si en 2021 ils avaient dû absorber la 44e session qui n'avait pu être assurée en 2020 à cause de la crise sanitaire, ils se sont retrouvés face à une nouvelle session élargie en 2023. En effet, une quarantaine de pays occidentaux avaient menacé dès avril 2022 de boycotter la 45e session qui devait se tenir à Kazan en Russie du 19 au 30 juin, pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe lancée deux mois plus tôt, le 24 février. C'est finalement l'Arabie saoudite qui a accueilli à Riyad cette rencontre pendant quinze jours, du 10 au 25 septembre 2023. Comme le rappelait en introduction Audrey Azoulay, la directrice générale de l'UNESCO, avec l'arrivée de la république polynésienne des Tuvalu en mai, la convention compte désormais 195 États parties – notons le retour des États-Unis en juin 2023, qui avait claqué la porte en 2017 sous la présidence de Donald Trump –, qui doivent faire face aux nouveaux enjeux climatique et, pour certains, à des conflits armés. En tout, 42 nouveaux sites ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial (dont 33 sites culturels et 9 sites naturels) et le comité a approuvé l'extension de 5 autres.
L'UNESCO grossit sa liste de 42 nouveaux biens
Lors de sa 45e session à Riyad, en Arabie saoudite, close le 25 septembre, le Comité du patrimoine mondial a inscrit 42 nouveaux sites et approuvé l'extension de 5 autres, sur fond de conflits armés et de montée des enjeux climatiques.