Présenté dimanche dernier, lors des Journées du patrimoine, dans l’auditorium de l’INHA, le concours « Mon master en histoire de l’art en 180 secondes » a démontré l’extrême variété des intérêts cultivés par les étudiants. De Gestuelles de l’effroi sur la céramique attique des VIe et Ve siècles avant notre ère (Manon Boutin, Nantes Université) aux Objets d’histoire dans l’œuvre d’Amina Menia, de Zineb Sedira et de Katia Kameli (Agnès Macouin, université Aix-Marseille), il s’est agi d’une plongée enrichissante dans des sujets trop rarement divulgués au grand public. On a pu évoquer également le Taller de gráfica popular de Mexico pendant la Guerre froide, l’île-musée de Naoshima ou la figure du dodo dans les arts néerlandais du XVIIe siècle ! Le jury, composé de Christian Volle (Fondation pour l'art et la recherche), Fabien Lacouture (INHA), Pauline Lafille (université de Limoges) et Milena Glicenstein (musée des Beaux-Arts de Caen), a décerné deux prix de 1000 euros chacun (avec le soutien d’Étienne Bréton, Saint Honoré Art Consulting et de la Fondation pour l’art et la recherche). Le premier est allé à Pierre Husson (École du Louvre et université de Padoue) pour La traduction des plafonds peints de Vénétie par la gravure aux XVIIe et XVIIIe siècles, le second à Louise Thiroux (EPHE) pour une tout autre problématique, Les vespasiennes parisiennes entre 1835 et 1907 : l’architecture et la technique au service des redéfinitions des normes du corps pissant dans le Paris hygiéniste. Le prix du Quotidien de l’Art, résultat du vote des internautes, a été attribué à Laura Perrin (université de Bourgogne Franche-Comté) pour L’enseignement des arts en Haute-Saône (XIXe – XXe siècles) : les moulages conservés des établissements de Vesoul, qui fera l’objet d’une prochaine publication dans ces pages.
Pour revoir les interventions des 14 candidats :
inha.avpush.fr