« Ici, on voit le monde sous un autre angle », s’emballe l’Espagnol Manuel Borja-Villel. Celui qui a longtemps dirigé le musée Reina Sofía de Madrid est l’un des quatre curateurs de cette 35e édition de la biennale de São Paulo, qui se tient jusqu’au 10 décembre dans l’espace conçu par Oscar Niemeyer au cœur du grand parc de la ville, l’Ibirapuera. « C’est une biennale unique, en ce sens qu’elle interroge, et depuis toujours, le système occidental de l’art », complète le curateur. Une des cocuratrices, Diane Lima, récuse cependant l’étiquette de « biennale du Sud ».
« Les artistes invités viennent de partout, insiste la chercheuse brésilienne. Il nous a paru plus pertinent de privilégier les langages artistiques, dans une relation entre éthique, politique et poétique. » Sur la mezzanine, des banderoles appellent à « alimenter la lutte ». Bienvenue à la « cuisine solidaire » d’un mouvement brésilien pour l’accès au logement, invité par les organisateurs à fournir les repas sur le…