Les images de bicoques aux toits de tôles contrastent avec les stucs moulurés du plafond sur lesquels elles sont projetées. La favéla s’anime en vidéo sous les yeux captivés d'élèves d’une classe de sixième, allongés sur le sol d’une des salles d’exposition. L’œuvre, intitulée Visão periférica (Vision périphérique) et réalisée par le collectif Topográficas, diffuse des scènes du quotidien filmées par une vingtaine de vidéastes répartis dans tout le Brésil. Le point commun entre ces artistes : tous vivent et exercent dans des favélas.
Car le musée des Favélas (Museu das Favélas) de São Paulo, où est exposée l’œuvre, est exclusivement dédié à l’art produit dans ces quartiers pauvres, souvent situés en périphéries des villes brésiliennes. En 2021, 17,1 millions de personnes, soit 8 % de la population brésilienne, vivaient dans les favélas, selon l’institut Locomotiva. Inauguré en novembre dernier dans la capitale économique du Brésil, «…