Souvent comparé au Nobel, le Praemium Imperiale, créé en 1989 par la Japan Art Association – plus ancienne fondation culturelle japonaise – est l'un des plus cotés au monde dans le domaine de la création artistique. En raison notamment de la renommée de ses lauréats, sélectionnés pour « le rayonnement international de leur œuvre, laquelle contribue à enrichir l’humanité ». D'illustres noms ont été primés dans le passé, tels que Robert Rauschenberg, Anish Kapoor, David Hockney, Lee Ufan ou encore El Anatsui. L’influence du prix s'explique aussi par sa généreuse dotation : 15 millions de yens sont décernés à chaque lauréat – soit l'équivalent de 96 000 euros. À ce jour, 164 artistes ont été nommés dans six catégories (théâtre-cinéma, peinture, sculpture, architecture, musique, et depuis 1997, un prix d'encouragement spécialement accordé aux jeunes artistes). Si aucune personnalité française n’est comprise dans le palmarès de cette année, plusieurs ont figuré dans l’histoire du prix : Balthus (1991), Pierre Soulages (1992), Niki de Saint Phalle (2000), Christian Boltanski (2006), Daniel Buren (2007), Martial Raysse (2014), Annette Messager (2016), Pierre Alechinsky (2018), Sebastião Salgado (2021).
Praemium Imperiale 2023 : les Américains en première ligne
Le prestigieux prix japonais est accordé chaque année à des créateurs issus de différents domaines. Les États-Unis sont particulièrement bien représentés cette année, avec trois lauréats sur cinq.