« C'était une personne tellement merveilleuse, une amie, une artiste, quelqu'un avec beaucoup de chaleur, qui a consacré sa vie aux animaux et à leur coexistance harmonieuse avec les hommes », écrivait le 31 août le galeriste francfortois Jacky Strenz au sujet de l'artiste Lin May Saeed, décédée le même jour à l'âge de 50 ans. Née en 1973 à Würzburg, en Allemagne, la sculptrice irako-allemande a consacré sa vie et son art à la défense des animaux : à leurs soins et à leur libération. Dans son atelier berlinois, elle cohabitait d'ailleurs avec deux lapins qu'elle avait sauvé et ses sculptures donnaient une iconographie nouvelle des relations entre l'humain et l'animal. Plusieurs de ses oeuvres avaient été présentées au Studio Voltaire de Londres en 2018, à la Biennale de Berlin et au Castello di Rivoli à Turin. En 2012, elle avait publié un livre de recettes irakiennes à l'occasion d'une exposition à la Bonner Kunstverein. Également représentée par Chris Sharp, ce dernier a tenu à préciser sur Instagram que son engagement « politique et son activisme pour la cause animale ont eu une influence directe sur son travail dont la grandeur et la beauté va continuer de se révéler et à être comprise au fil du temps ».