Le Quotidien de l'Art

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Amandine Nana nommée curatrice au Palais de Tokyo

Amandine Nana nommée curatrice au Palais de Tokyo

Avec le départ de Vittoria Matarrese l'automne dernier et le récent changement de fonctions de Yoann Gourmel, désormais directeur des publics et de la programmation culturelle (qui réunit les activités de parole et événements live), l'équipe curatoriale du Palais de Tokyo s'était petit à petit réduite autour du président Guillaume Désanges. Lancé en début d'année, l'appel à candidatures pour un curateur ou une curatrice « junior » a finalement abouti à la sélection d'Amandine Nana, également autrice et éditrice de 25 ans arrivée en poste en juillet. Dès 2020, celle-ci fondait Transplantation, association de programmation artistique et éducative ainsi que fonds documentaire qui « promeut les imaginaires des diasporas comme levier de changement social » par des expositions, espaces de lecture et résidences. Étudiant l'histoire de l'art et les études africaines et diasporiques à l'ENS, Sciences Po, Paris 1 et Columbia University (New York), elle a été lauréate en 2020 avec l'artiste Monika E. Kazi du prix Dauphine pour l'art contemporain, et a, entre autres, organisé des programmations et espaces de lecture publique accompagnant les expositions de la fondation Kadist et du Frac Lorraine. Attachée, confie-t-elle, à relire l'histoire diasporique littéraire entre Afrique, France, Caraïbes et États-Unis, Amandine Nana se définit avant tout comme autrice, allant vers l'art depuis les textes. « La curation est pour moi comme une continuité dans la pratique de l'écriture, du récit, de la narration, y compris collectivement », explique-t-elle. Des préoccupations littéraires qu'elle retrouve plastiquement dans le travail d'artistes, et qui feront l'objet notamment de sa première exposition au Palais de Tokyo, à l'automne 2024, autour du livre Moi, Tituba Sorcière de l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé. En parallèle, ses nouveaux collègues du Palais de Tokyo – qui sera contraint de fermer ses portes pour la période olympique – préparent pour l'an prochain des solo shows de Mohamed Bourouissa, Malala Andrialavidrazana, Myriam Mihindou et Julian Charrière, et des expositions collectives : une autour de l'art en situation d'enfermement, une autre avec l'association Portes ouvertes sur l'art, une sur la Lituanie ou encore celle des résidentes et résidents de la Friche. Avant cela, dès le 19 octobre l'automne s'annonce dense, avec Lili Reynaud-Dewar, Dalila Dalléas Bouzar, Jakob Lena Knebl & Ashley Hans Scheirl et Rakajoo.

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