Comment, avec les outils du cinéma, peut-on interpréter, sans chorégraphie, les trois ballets mythiques commandés par Diaghilev à Stravinski pour sa compagnie des Ballets russes : L’Oiseau de feu (1910), Petrouchka (1911) et Le Sacre du printemps (1913) ? Voilà le défi lancé aux trois cinéastes par le Festival d’Aix en Provence pour marquer sa 75ᵉ édition. Le lieu choisi est le Stadium de Vitrolles — un bloc de béton noir longtemps abandonné, couvert de graffitis, construit par l'architecte français Rudy Ricciotti en 1994, sur une ancienne mine de bauxite à une demi-heure d’Aix : une sorte de camera obscura géante, avec un écran de taille hors normes et une fosse d’orchestre pouvant accueillir plus de cent musiciens.
Rêveries et chimères
Au lever de baguette du jeune chef finlandais Klaus…