Le Quotidien de l'Art

Marché

Édito : Small is beautiful

D’un côté, des foires de 200 ou presque 300 stands où l’on cavale sur la moquette des allées, toujours frustré d’avoir raté l’immanquable. De l’autre, des foires « boutiques », pour reprendre une expression à la mode, de quelques dizaines de stands seulement, où l’on prend le temps de voir et revoir, d’échanger, de revenir sur ses pas. Artmonte-carlo a fait le choix de cette seconde catégorie - davantage salon que foire, à la vérité - et s’en trouve fort bien. Pour cette 7e édition, elle reste sur le format d’une trentaine d’exposants, mêlant locaux (Retelet), jeunes galeries (193) ou colosses aux multiples implantations (Hauser & Wirth). Plus qu’ailleurs, il s’agit ici de s’intégrer dans un écosystème comprenant enchères, grandes expositions (Monet ou Condo), événements gastronomiques ou musicaux. Une façon de montrer la malléabilité du concept de foire, qui se décline en 2023 sous des identités très complémentaires. Et s’il fallait formuler un seul regret ? Artmonte-carlo a été anticipée d’une semaine, on ne pourra plus voir au loin les feux d’artifice du 14 juillet…

Article issu de l'édition Hors-série du 08 juillet 2023