« À quoi sert la Villa Médicis ? Est-elle une institution du XXIe siècle ? » Autant de questions que Sam Stourdzé, en poste depuis 2020, s’est posé devant l’imprenable vue sur la ville éternelle que l’Académie de France à Rome domine depuis la colline du Pincio. En ce mois de juin, l’exposition des 16 pensionnaires envahit huit salles du rez-de-chaussée tandis que dans les entrebâillements fantomatiques de la citerne antique, l’exposition « Bad Timing » de Théo Mercier (pensionnaire en 2013-2014) déploie des ready-made contemporains faits d’assemblages de gros électroménager avec des moulages d’après l’antique issus des collections de la Villa, et que sur la Piazzale, des voitures piquent du nez devant la célèbre façade émaillée de fragments de sarcophages historiques. Rien de très nouveau dans cette installation de carrosseries mais l’effet scénographique cataclysmique a de quoi dérouter. « Les deux expositions mettent Rome à l’honneur, comme terrain d’expérimentation mais le patrimoine ne suffit pas c’est pourquoi nous développons l’idée de mobilités artistiques, quitte à jouer les contradictions entre ancien et contemporain », souligne Sam Stourdzé. Ouvrir à…
La Villa Médicis en plein renouvellement
Grâce à une importante campagne de restauration et l’augmentation significative du mécénat, la Villa Médicis semble avoir trouvé le bon équilibre entre valorisation de son patrimoine et vitalité de l’art contemporain.