Le Quotidien de l'Art

Coup de jeune dans les associations d'amis de musées

Coup de jeune dans les associations d'amis de musées
Une soirée du Tokyo Art Club.
© Facebook / Les Amis du Palais de Tokyo & Tokyo Art Club.

Alors que la fédération française des associations des amis de musées (FFSAM) célèbre son demi-siècle, ses adhérents ont plus d’un défi à relever. Tour d’horizon des pistes de rajeunissement de ces engagés bénévoles.

« On a tous perdu des adhérents avec le Covid. » Annick Masseau, présidente des Amis du château de Compiègne, dont les effectifs ont diminué d’un quart, n’est pas la seule à constater un réveil difficile pour de nombreuses associations d'amis de musées suite à la déflagration sanitaire. Au Palais de Tokyo, on est tombé de 1000 à 600 adhérents. Au niveau national, le bilan est toutefois contrasté. Le musée des Beaux-Arts de Lyon se félicite d’avoir su rebondir sans perte, avec 1 200 membres. Mieux, le musée Henri-Martin de Cahors a progressé de 150 à 200 membres. Cette diversité n’est que le reflet de l’hétérogénéité de ces associations – par leur taille, leur statut, leur capacité de financement, leur fonctionnement…. Alors que les 800 Amis du Centre Pompidou abondent pour 3 millions d’euros annuels le budget d'acquisition, les 200 membres de l’association de Compiègne fournissent une enveloppe annuelle de 30 à 40 000 euros. La taille du musée n'entre pas nécessairement en ligne de compte : les Amis du musée d’Orsay offrent près d'un million d'euros par an, davantage qu'au quai Branly (avec une moyenne de 220 000 euros annuels), quand le musée d’Art moderne de Paris glane une moyenne d'1,6 million d’euros annuels depuis 2013. Aux Beaux-Arts de Lyon, si seul le reliquat des 50 euros de cotisation (soit 20 à 30 000 euros) est versé au budget du musée, ce dernier a mis sur pied une fondation abritée pour fidéliser ses mécènes individuels, qui versent 180 à 200 000 euros par an.

Concurrence avec les services de mécénat ?

La modestie des moyens d'une partie de ces associations, inversement proportionnelle aux envolées du marché de l’art, ainsi que le positionnement de certaines dans la droite ligne des sociétés savantes fermées, a poussé nombre de musées à développer parallèlement leur stratégie de philanthropie individuelle. « Le Cercle Poussin que nous avons impulsé suite à l’acquisition de la Fuite en Égypte de Nicolas Poussin en 2008 réunit des mécènes particuliers à la relation plus exclusive, quand notre association d’amis est une communauté captive du musée et de ses conférences. Ce sont deux logiques différentes », explique Agnès Cipriani, responsable du développement au musée des Beaux-Arts de Lyon. À Orsay, qui a étoffé ses cercles de mécènes particuliers, la société des Amis (SAMO) « n’y voit aucune concurrence, car…

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Article issu de l'édition N°2631