Il faut du temps pour qu'une foire s'ancre dans un territoire. C'est ce que l'on peut conclure pour BAD+ qui vient de fermer les portes de sa deuxième édition au Hangar 14 ce dimanche 7 mai. Elle a besoin d'être mieux identifiée par les collectionneurs locaux (de Bouliac à Hossegor), et adoptée par ceux qui ont pris l'habitude d'acheter à Paris, et ce après deux années complexes : elle a souffert des grèves des transports en juillet l'année dernière, et aujourd'hui, elle s'est installée en plein week-end du 8 mai. « Certains collectionneurs rencontrés l'an dernier ne sont pas revenus cette fois, ou trop rapidement, attirés par les plages du bassin d'Arcachon en ce week-end prolongé » analyse Stéphane Corréard de la galerie Loeve&Co. Côté chiffres de fréquentation, on note cependant une augmentation de près de 30 % par rapport à l'année dernière, passant de 5 000 à 6 300 visiteurs, ce qui reste encore peu comparativement à d'autres foires de province, certes plus anciennes : près de 30 000 entrées pour Lille Art Up et autour de 20 000 pour ST-ART à Strasbourg. Si toutes les trois sont des villes frontalières, un véritable avantage pour toucher plus de…
BAD+, une foire qui a besoin de temps
Cette deuxième édition de BAD+ a brillé par sa sélection avec une cinquantaine de galeries de bon niveau mais ni par sa fréquentation ni par les ventes. L'enjeu est de taille car Bordeaux a besoin d'un tel événement pour son écosystème artistique.