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Abdelkader Damani, directeur du Frac Centre, suspendu à titre conservatoire

Abdelkader Damani, directeur du Frac Centre, suspendu à titre conservatoire
Abdelkader Damani.
© LinkedIn.

Directeur depuis 2015 du Frac Centre-Val-de-Loire, Abdelkader Damani a été suspendu le 6 avril à titre conservatoire pour une durée maximale prévisionnelle de deux mois, indique News Tank. Le journal d'information locale Magcentre cite Carole Canette, présidente du Frac depuis septembre 2021 : « Nous avons une situation avec une alerte au sein du Frac, avec des éléments. (...) Un conseil d'administration extraordinaire a voté l’ouverture d’une enquête administrative de deux mois, assortie d’une suspension à titre conservatoire, pour le bon déroulement de l’enquête ». L'alerte concernerait « les relations entre les gens, et d’éventuelles souffrances au travail ». Carole Canette poursuit : « Et quand c’est comme cela on n’attend pas, on prend des précautions. Cette suspension intervient dans un contexte où il y a déjà eu des alertes avant que je sois présidente ». Abdelkader Damani, qui est interdit d'accès au Frac pendant cette suspension, dénonce dans ces mêmes colonnes « une manipulation peu glorieuse alliée à une volonté de (lui) nuire », et évoque des attaques racistes depuis son arrivée au Frac, sans préciser leur origine. Magcentre précise que l'administrateur du Frac, Frédéric Chevreux, est visé par une plainte auprès de l’inspection du travail pour harcèlement moral vis-à-vis d’une salariée qui a depuis démissionné. Dans un mail, Abdelkader Damani affirme au Quotidien de l'Art qu'il a été suspendu en raison d'une « altercation violente avec l’administrateur », qui aurait eu lieu « à cause de ses agissements envers les salariés et surtout celle qui est partie ». Il dit avoir informé en février la présidente de la plainte de la salariée et de son intention de conduire une enquête. Le directeur du Frac ajoute : « La présidente ne m’a accordé aucun rendez-vous ni entretien pour que j’expose mon point de vue » et fait part d'un « épuisement psychique » face à une « conspiration », ce qui l'aurait conduit à la démission (finalement retirée), puis à un « arrêt maladie pour burn-out » début avril. Selon Magcentre, Abdelkader Damani a saisi le tribunal administratif afin de dénoncer la procédure d’enquête administrative et déposé plainte pour dénonciation calomnieuse.

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