Des membres du personnel de l'École nationale supérieure de la photographie (ENSP) d'Arles ont diffusé une lettre ouverte demandant « un recrutement transparent et paritaire à la direction » de l'école, alors que le mandat de sa directrice Marta Gili, auparavant à la tête du Jeu de Paume, prendra fin cet automne. « Nous avons décidé collectivement de cette action et avons procédé à un vote qui est passé à une très lage majorité, explique un]]>e employé]]>e sous couvert d'anonymat. Nous avons décidé de ne pas mobiliser les étudiant]]>es à ce stade car ils étaient en pleine occupation de l’école et nous pensions plus juste de nous mobiliser en premier lieu en tant que personnels ». Dans le texte, ont lit par ailleurs que « l'école rencontre une usure des personnels et doit faire face à un épuisement psychologique et moral : multiplication des arrêts maladie, mal-être au travail, perte de sens et manque de reconnaissance ». Les personnels réclament que soit portée une « attention particulière sur les antécédents professionnels des candidat]]>e]]>s concernant les risques psycho-sociaux ». Et d'ajouter : « Nous demandons que les candidat]]>e]]>s aient un parcours professionnel qui ne comporte ni plainte, ni alerte des personnels, ni signalement des syndicats. Nous souhaitons qu'une enquête précise soit menée ». Ils demandent également que des lettres de recommandation accompagnent les candidature, que le projet des candidats porte sur la prévention des risques psycho-sociaux, et à être associés de manière représentative au recrutement. Leur revendication : « défendre un environnement de travail sain pour le personnel, les étudiant]]>e]]>s et l'ensemble des usager]]>es de l'école ». Une démarche assez inédite qui va dans le sens d'une meilleure responsabilisation des tutelles dans la prévention du harcèlement moral dans le milieu de l'art.