Remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, le rapport de l'historien Benjamin Stora sur Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie, qui avait soulevé des critiques notamment du côté algérien, a été peu suivi d'effets. Ainsi l'une de ses préconisations, l'entrée de l'avocate et activiste Gisèle Halimi au Panthéon, reste en suspens. Une autre était la constitution d'un « premier fonds d'archives commun aux deux pays, librement accessible ». S'il ne semble pas qu'un accord bilatéral ait encore été trouvé, le ministère de la Culture a annoncé la mise en ligne d'un guide dédié aux archives françaises relatives aux rapatriés d’Algérie (faisant suite à celui sur les disparus de la guerre d'Algérie, publié en novembre 2020, et un autre sur les Harkis, en mars 2022). Piloté par le service interministériel des Archives de France, en collaboration avec les ministères des Armées et des Affaires étrangères, il se veut « un large panorama ne visant pas à l’exhaustivité, mais ouvrant de nombreuses voies de recherche ». Ainsi on peut y trouver un historique de l’administration chargée des rapatriés depuis 1961, des dossiers individuels et des fonds sur les politiques d’indemnisations et d’assistance, et la politique sociale de logement, d'éducation et de surveillance des rapatriés.