Pour l'instant, on ne peut y consulter qu'une poignée de documents et de reproductions. Mais le site, lancé aujourd'hui par l'Association des Amis de Marc Chagall, présidée par Meret Meyer, petite-fille de l'artiste, a l'ambition de devenir l'instrument de référence. Il servira aux chercheurs puisqu'il abritera le catalogue raisonné supervisé par Ambre Gauthier - le premier volume sur les 97 sculptures est déjà disponible, le suivant, en 2024, portera sur les céramiques - et les très riches archives (dont quelque 30 000 lettres et 10 000 manuscrits) en cours de numérisation par la société Graal. Les œuvres de l'artiste - plus de 17 000 - y seront en accès libre et gratuit à terme (aucune échéance n'a été donnée lors de la présentation lundi, dans le décor suggestif d'un atelier de la Cité Falguière, géré par l'association L'Air Arts). Le site se veut aussi à l'intention du grand public : des sections permettent d'aborder son travail par le biais de la couleur, mais aussi des matériaux - pour changer la perception parfois trop mièvre ou lisse de l'artiste. La grande exposition de la Piscine de Roubaix sur Chagall politique (« Le cri de la liberté ») devrait y contribuer à l'automne prochain. L'actualité de Chagall se poursuit au Centre Pompidou où les ayants droit comblent les manques de la dation de 1985-88, qui ne comportait pas d'œuvres en volume. Après une première donation en 2022 (5 céramiques), ils viennent de récidiver il y a quelques jours avec 7 sculptures et une trentaine d'esquisses pour le plafond de l'Opéra. L'ensemble (« Donation Bella et Meret Meyer ») sera montré à partir du 1er septembre au Centre Pompidou.
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