Créé en 1985 par Melina Mercouri et Jack Lang du temps où ils étaient ministres, le titre « capitale européenne de la Culture » revient à deux villes de deux pays différents de l'Union européenne, chargées d’organiser des manifestations culturelles durant un an. C'est l’occasion d’obtenir des aides et d’améliorer leurs infrastructures, tout en mettant en avant leur patrimoine. Après Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille en 2013, neuf villes françaises se disputent le créneau 2028 : Nice, Clermont-Ferrand, Bastia, Montpellier, Amiens, Reims, Rouen, Bourges et Saint-Denis. La lauréate sera annoncée en décembre.
Amiens la verte
Traversée par un fleuve de 245 kilomètres, c'est l’une des villes les plus vertes de France. Sa candidature, « Alter-native », englobe l’intégralité de la Vallée de la Somme, qui regroupe 492 000 habitants, répartis entre 470 communes et s’accompagne, entre autres, de deux projets majeurs : la création, pour 2028, d’un site réservé à une partie des collections de la BnF (300 000 titres de presse du XVIIe siècle à nos jours), et la reconversion, d’ici 2025, de l’ancien Tri postal en tiers-lieu. Deux appels à projets ont été lancés pour impliquer la population. Le premier a donné lieu à 12 initiatives en cours de développement et le second, d’actualité, puise dans une enveloppe de 300 000 euros, équitablement financée par la ville, le département et la région. En attendant la formation d’une association dédiée, on doit ces avancées à une équipe de quatre personnes, dirigée par Pierre Savreux (vice-président métropolitain) et Sébastien Auchart, directeur du patrimoine. Le budget…