Le Quotidien de l'Art

Expositions

Édito : Une histoire à défendre

Dans une économie toujours plus marchande et mondialisée, les quatre salons réunis sous l’appellation Art Capital ont une dimension quasi-révolutionnaire. Alors que les galeries canalisent – fort justement, d’ailleurs – l’essentiel des relations entre artistes et collectionneurs, le développement exponentiel des foires internationales (de la défunte FIAC à Art Basel ou Frieze) a concentré sur quelques plateformes une part démesurée des transactions, favorisé une homogénéisation des goûts et une dérive spéculative. Bien que paradoxalement héritières d’une très ancienne tradition remontant aux salons annuels de l’Ancien Régime, les quatre manifestations – Salon des Artistes français, Salon des Artistes indépendants, Salon Dessin Peinture à l’eau, Comparaisons – sont parmi les rares à maintenir vivant ce lien direct et nécessaire entre les artistes et leur public. Offrant une porte d’entrée intéressante aux néophytes, avec des prix accessibles et une ambiance que l’on qualifiera du terme un peu galvaudé de convivial, elles donnent accès à un autre versant du marché de l’art. Ces salons ont vocation à perdurer, ne serait-ce que pour autoriser une diversité stimulante. Or, les pouvoirs publics n’ont cessé de diminuer leurs subventions à ce secteur fragile par nature… Tant de fois actionnée, la sonnette d’alarme doit l’être de nouveau. Osons l’accent hollywoodien : il faut sauver le soldat Art Capital !

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