Le sculpteur Philippe Hiquily s'est éteint hier matin, mercredi 27 mars, jour de ses 88 ans. Né en 1925 à Montmartre, il se forme à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts dans le même atelier Gimond-Janniau que César. Sa reconnaissance est rapide. Trois ans après avoir obtenu le prix de la sculpture de l'Ecole, il voit l'une de ses créations, La Bicyclette, acquise en 1956 par le musée d'art moderne de la Ville de Paris. Dès 1957, l'emploi de la tôle d'acier rouillée s'impose à lui. Deux ans plus tard, il exposera à New York à la galerie The Contemporaries. Il rencontrera par la suite les Surréalistes Max Ernst et Georges Bataille chez la journaliste Ninette Lyon. En 1963, il tentera de réaliser des oeuvres sous l'emprise de substances hallucinogènes et sous contrôle d'un psychiatre. Proche de Marie-Laure de Noailles, il réalisera pour elle son premier meuble sculpture l'année suivante. Le succès ne se démentira pas par la suite : commandes du décorateur Henri Samuel, de Louise de Vilmorin pour André Malraux... Dans les années 1980, il crée des sculptures mobiles propulsées par des moteurs électriques. A partir de cette période, la galerie Patrice Trigano défendra son oeuvre aussi bien à Paris que dans les grandes foires du monde. En 2012, ses bronzes y avaient été présentés, et son mobilier, à la galerie Yves Gastou. Il aura sa vie durant suivi sa propre voie.