Nantis d’un PFE (Projet de fin d’études), les jeunes diplômés se lancent alors dans la discipline, et ce n’est pas simple. Pour les aider à s’y faire une place, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, vient d’annoncer la création d’un prix destiné à récompenser les PFE les plus soucieux de développement durable. Un jury pugnace au sein duquel on reconnaîtra Pablo Katz, président de l’Académie d’architecture, Philippe Madec, Sam Stourdzé (directeur de la Villa Médicis) ou encore Christine Lecomte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, sera chargé de révéler en octobre 2023 le nom des vingt lauréats de ce prix baptisé RESEDA, plante frugale et résistante, acronyme encore de Résidence Étudiante pour la Durabiité Architecturale. Ces heureux élus bénéficieront en avril 2024, d’une résidence à la Villa Médicis où, depuis quelque temps, les architectes sont appelés à édifier des cabanes, symbole édénique d’une architecture pure et non polluante. Tout cela ravit et dans le même temps inquiète. Car on le sait, l’en-vert est pavé de bonnes intentions et à trop pousser les étudiants dans la modestie, la retenue et le consensuel, on enfonce le clou d’une culpabilité qui défigure la profession d’architecte, soudain responsable de mille et un travers, mauvais bilan carbone et métier m’as-tu-vu. Souhaitons alors que ce RESEDA fleurisse plutôt qu’il ne s’étiole.
Le chiffre du jour