De nombreuses personnalités, saoudiennes et internationales, se sont rassemblées au Terminal Hajj de l’aéroport pour la cérémonie d’ouverture de cette première édition, visitable jusqu’au 25 avril. En alternance avec une Biennale d'art contemporain (dont la première édition s'est tenue l'an dernier à Ryad, voir QDA du 14 décembre 2022), celle-ci met en avant la diversité et la richesse du patrimoine de la civilisation islamique, et son influence sur la création contemporaine. La directrice artistique, Sumayya Vally, connue pour avoir été en charge du pavillon de la Serpentine à Londres en 2021, a travaillé avec une équipe multidisciplinaire de conservateurs, parmi lesquels Julian Raby, directeur honoraire du National Museum of Asian Art à Washington, Saad al-Rachid, archéologue saoudien, et Omniya Abdel Barr, Barakat Trust Fellow au Victoria and Albert Museum, afin de souligner ce lien entre art ancien et contemporain.
40 artistes du Moyen-Orient
« Le choix de ce lieu, fortement symbolique, s’est imposé comme une évidence, explique la curatrice. Depuis des siècles, les pèlerins venant du monde entier se ressemblent ici pour rejoindre la Mecque. C’est un lieu où les musulmans se sentent spirituellement connectés et même ceux qui sont très loin et n’ont pas la possibilité de venir pointent cette direction chaque jour lors de la prière. » Suspendues à des pylônes d'acier, les tentes en fibre de verre, construites par l’agence d’architecture américaine SOM, s’inspirent des tentes traditionnelles utilisées par les pèlerins lors des voyages dans le désert vers les villes saintes. Par ce biais, le site est aussi rattaché au thème, « Awwal Bait » ou « la Première maison », décliné en deux sections complémentaires. La première, le Qiblah ou « direction sacrée », à l’intérieur des…