La Biennale africaine de la photographie s’est tenue tant bien que mal avec une année de décalage à cause de la pandémie mondiale, et sur fond de crise politique franco-malienne qui faillit avoir raison de cette 13e édition. Son lancement initialement prévu le 20 octobre à Bamako, a été déplacé au mois de décembre en raison des difficultés rencontrées pour sa mise en place, notamment les financements qui ont fondu dans un climat politique qui faisait peur. Malgré l’expulsion, début 2022, de son ambassadeur à Bamako par la junte au pouvoir, la France, via l’Institut français du Mali, est restée un soutien historique. Ce qu’a salué le ministre de la Culture du Mali, Andogoly Guindo, dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture des Rencontres de Bamako qui sont « une boussole pour la promotion de l’identité africaine et le levier le plus sûr pour un développement harmonieux et durable de notre continent ». Quinze jours avant son ouverture, personne n’était sûr de rien quant à la tenue de la biennale. Une édition qui tient du miracle, mais aussi de la volonté de personnes combatives, à commencer par le nouveau délégué général Cheick Diallo. « Il fallait maintenir cet événement coûte que coûte, avec l’implication du Mali, pays hôte, pour que ce ne soit pas une biennale pour des…
Rencontres de Bamako : la biennale de la résilience
Une édition photographique remarquable, saluée pour la qualité de sa programmation, se tient miraculeusement dans la capitale malienne, dans un contexte compliqué.