« Aujourd’hui, l’homme a perdu le sens du sacré et, comme au XVe et encore plus au XVIIe siècle, l’humanité a besoin de se retrouver unie au sacré pour le ressentir intimement. » C'est ainsi que Salvatore Alessi justifie et explique son œuvre, où les corps sont saisis dans un mouvement baroque ascendant digne des fresques de l'église Saint-Ignace-de-Loyola à Rome. Mais tous les artistes invités par la commissaire Angela Ghezzi n'expriment pas ce rapport spirituel au corps, qui est le thème de l'exposition « À fleur de peau ». Marco Cornini y déploie ses visions de jeunes femmes mises en scène de façon très érotique, une approche plus contenue et sensuelle chez Daniele Galliano et Leo Ragno. Alessandra Maio, quant à elle, renvoie plus précisément au titre de l'exposition avec ses peintures de gros plans de peaux, tandis que Samantha Torrisi nous transporte dans une réflexion plus intérieure avec ses paysages vaporeux, qui sont à la fois un voyage initiatique et un questionnement sur l'opposition entre la liberté de ses choix et la destinée. Le tout mis en lumière dans le bel écrin qu'est cet hôtel particulier du XVIIIe siècle de l'Institut culturel italien.
Jusqu'au 27 janvier, à l'Institut culturel italien, 50 rue de Varenne, 75007 Paris.
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