Né en 1945, David Tremlett, figure de l’abstraction britannique, est venu ouvrir les murs de l’Espace Art Absolument. Son Wall Drawing, associé à ses œuvres sur papier des années 1970, puise à des sources hétéroclites]]>: l’art aborigène, étrusque, la Renaissance (Giotto, Piero della Francesca, Mantegna...). La vaste pièce-titre de l’exposition se compose d’une architecture d’aplats géométriques, carrés gris de nuances tracés à la mine, entrecroisés comme une liasse de feuilles. Le geste transfère l’énergie du corps au mur, devenu surface vibratile. Une pièce cousine de celles de son aîné allemand, Joachim Bandau, à voir chez Florent Maubert. Les dix dessins abstraits sont des pastels sur papier]]>: il aime son caractère poudreux et volatile, évoquant les terres lointaines de ses voyages, toujours avec une résonance architecturale. On peut y lire une musique formelle, réminiscence des débuts de Tremlett à Düsseldorf, dans les années 1970, quand la bande magnétique faisait partie de ses médiums]]>: « Pendulum Music (1968) de Steve Reich m’a beaucoup inspiré. » L’indétermination et le hasard font bien partie des architectures planes de Tremlett.
« Wall Drawing. David Tremlett », Espace Art Absolument, 1, rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris, jusqu’au 24 mai.
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