Le Comité professionnel des galeries d'art a recensé 34 galeries françaises à Art Basel Miami Beach 2022 (dont 31 appartenant au même CPGA), soit environ 12 % des 282 exposants, ce qui n'est pas un mauvais score. Il faut redimensionner ce résultat en rappelant que la moitié sont des multinationales qui n'ont pas forcément leur siège premier à Paris, comme Gagosian, Marian Goodman, Skarstedt ou Continua. À Design Miami, la proportion est meilleure - 6 sur 36 - mais il s'agit d'une discipline où les galeries parisiennes sont reconnues comme des leaders internationaux. Sur les foires dites satellites, en revanche, la présence se réduit à peau de chagrin : 11 sur 150 à Scope, 7 sur 145 à Untitled, 4 sur 146 à NADA, et seulement 6 sur 160 à Art Miami, la foire historique de Floride - un maigre 3 %. Le soutien à la scène française à l'étranger a donné lieu cette année à la relance du prix Etant donnés, financé conjointement par le CPGA et la Villa Albertine (attribué à Julien Creuzet, voir QDA du 5 décembre). Il bénéficie également d'un dispositif du CNAP, qui peut attribuer entre 1 500 et 12 000 euros à une galerie pour une foire à l'étranger, actionné 23 fois en 2021. Trois galeries en ont profité pour un événement Art Basel mais pas à Miami (Frank Elbaz et Jocelyn Wolff à Hong Kong, Loevenbruck à Bâle), la seule exposante aidée en Floride ayant été Dix9 pour Untitled. Si le montant global n'est pas négligeable (186 000 euros distribués sur l'année 2021), il ne peut pas, à lui seul, faire la différence. D'autant que les coûts à assumer peuvent facilement dépasser 50 000 euros.
De Bogéna à Opera
Les galeristes rencontrés à Miami cette année sur les foires secondaires se disent généralement satisfaits. Sur…