C'est un fait établi : autour des grandes foires d'art comme Art Basel ou Frieze gravitent d'autres événements souvent qualifiés de « satellites » (pour mettre en avant le pouvoir d'attraction des premières) ou simplement de « parallèles » (pour se borner à en souligner la concomitance). À Miami, le phénomène est particulièrement marqué au début du mois de décembre. Au total, une bonne vingtaine de rendez-vous y sont recensés, l'ensemble – avec Art Basel Miami Beach et ses 286 stands – agrégeant un bon millier de galeries.
Miami, entre art et design
Art Miami doit être traitée à part : lancée en 1990, située dans Downtown Miami, l'aînée continue d'avoir ses aficionados, capables de slalomer entre ses 170 stands, du kitsch le plus outrancier aux classiques comme Picasso, Warhol et les Wyeth. Elle a connu une déclinaison new-yorkaise au milieu des années 2010 et s'est adjoint à Miami deux petites sœurs, Aqua et Context, pour coller à la création émergente. De son côté, Design Miami fait partie de la constellation Art Basel, dont elle n'est séparée que par une avenue où transitent les puissantes berlines de BMW, sponsor et transporteur de la foire, ou de Blacklane. Elle a trouvé sa place dans l'écosystème avec un soin particulier dans la mise en scène. Cette année, Mouvements Modernes, dirigée par Sophie Mainier-Jullerot, y a fait un carton pour sa première participation en cédant une dizaine de totems lumineux de Tim Leclabart à 17 000 dollars pièce, qui ont davantage attiré le regard que le rare bureau de Pucci de Rossi. Æquō, joint-venture à Mumbai entre des Français et des Indiens, exposait les variations originales en caoutchouc recyclé de Chamar Studio, tandis que Negropontes mettait en avant les panneaux en pin Douglas sculpté d'Étienne Moyat.
Choix cornélien
Afrikin, Art Beat, Fridge, Ink, PhotoMiami, Pinta, Prizm, Red Dot, Scope, Spectrum... Autant de rendez-vous qui réunissent des galeries…