Ses prémices datent de 1852 lorsque les habitants, en signe de gratitude à Marie devant une épidémie esquivée, posent le 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception, des lumignons sur leur fenêtre. En 1999, la tradition prend un tournant avec la création d’un événement artistique : des installations lumineuses sont disséminées dans toute la ville. Après un développement impressionnant à la fin des années 2000 (jusqu’à 80 œuvres et plus de 3 millions de visiteurs comptabilisés), les attentats et le Covid portent un rude coup à la fête des Lumières : imposition de périmètres de sécurité (c’est la seule manifestation en France sous dispositif Orsec permanent), annulation en 2020, port du masque obligatoire en 2021. L’édition 2022, qui s’est tenue du 8 au 11, semble avoir renoué avec la grande époque. Du parc de la Tête d’Or à la place des Terreaux, de la Presqu’île au vieux Lyon, sa fréquentation est estimée à plus de 2 millions de personnes, pour un budget global de 2 millions d’euros (dont 930 000 euros fournis par le mécénat, EDF et Sonepar étant les plus gros contributeurs).
Zurbarán chante Claude François
Le mapping y était à l’honneur avec les projections deepfake d’Inook (Moetu Battle et David Passegand) sur la façade du musée des Beaux-Arts : dans Grand Mix, des tableaux de la collection - personnages en redingote ou lavallière, pénitents et muses – ont pris vie en chantant Dalida et Gainsbourg. Une façon originale de vulgariser la peinture classique, qui ne…