Si la dernière édition de la Biennale de Sharjah en 2011, aux émirats arabes unis, a pu sembler confuse voire creuse, plombée de surcroît par une navrante affaire de censure ayant précipité la démission de l'ancien directeur artistique Jack Persekian, le nouveau cru baptisé « Re:emerge Towards a Cultural Cartography » offre une partition autrement plus maîtrisée, mais aussi plus roborative dans un dédale de vieilles maisons, d'une banque désaffectée et de cinq white cubes fraîchement construits. En apparence, la curatrice japonaise Yuko Hasegawa semble déminer toute controverse en s'appuyant sur le motif de la cour intérieure, récurrent dans l'architecture islamique. Les installations en extérieur de SANAA, Superflex ou Ernesto Neto sont d'ailleurs des plus inoffensives. Ne vous y méprenez pas.…