Parmi les 174 galeries venues exposer au sein du vaste espace couvert de 26 500 m2 de l'Oval Lingotto, un ancien anneau de vitesse construit pour accueillir les épreuves de patinage de vitesse lors des Jeux olympiques d'hiver de 2006, figurent les noms du haut du panier du marché italien - Continua, Tornabuoni, Rafaella Cortese, Repetto, Franco Noero, Mazzoleni... Si la qualité n'y fait pas défaut, les ventes ne s'y concluent pas à toute allure comme à Paris+. Rien d'anormal dans cette vitesse de croisière, bien connue des galeristes. « Une clientèle italienne de qualité, quelques nouveaux contacts internationaux, du passage régulier mais pas de raz-de-marée, des ventes qui prennent leur temps, mais qui se font [entre autres, un Giulio Paolini pour 20 000 euros et plusieurs œuvres entre 3000 et 6000 euros d'Edi Rama, artiste et premier ministre d'Albanie depuis 2013]... C'est ce à quoi on s'attendait », indique la galerie napolitaine Alfonso Artiaco, qui fait partie de ce petit groupe d'enseignes du sud du pays (Umberto di Marino, Fonti, Acappella...), ayant répondu présent à la foire après trois années d'absence. C'est également le cas d'une autre napolitaine, Tiziana di Caro, qui présente sur son stand des artistes de différentes nationalités et générations - la nonagénaire Tomaso Binga, la jeune Teresa Gargiulo, l'Iranienne Shadi Harouni... - reliés par le fil rouge thématique de l'« alphabet ». « Notre stand est comme une petite exposition. Les œuvres offrent, au-delà de leurs multiples dimensions esthétiques et culturelles, une réflexion construite », explique la galeriste.
Une porte d'entrée au marché international
Cette idée d'un stand très curaté se retrouve un peu partout dans le salon, et en particulier chez les plus jeunes…