Après le Pérou, c'est le Mexique qui réclame une partie des pièces de la collection Barbier-Mueller d'art précolombien, dont la vente est programmée ce vendredi et ce samedi chez Sotheby's à Paris. Le gouvernement mexicain a demandé à la France de faire annuler la vente de 130 pièces historiques mexicaines, a annoncé mercredi soir l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH). Selon celui-ci, « il existe des éléments permettant d'indiquer que parmi les 130 objets présentés comme provenant du Mexique, 51 sont des biens archéologiques appartenant à la nation, le reste étant des pièces artisanales récemment manufacturées ». L'INAH indique avoir transmis ces éléments aux autorités françaises le 8 mars en leur proposant de collaborer pour « élucider les questions relatives à ces pièces archéologiques ». « La Collection Barbier-Mueller est reconnue mondialement pour la qualité exceptionnelle de ses oeuvres d'art, son appartenance à une grande famille de collectionneurs et les nombreuses expositions publiques dont elle a fait l'objet. Sotheby's a eu des discussions avec plusieurs pays et prend en grande considération leurs inquiétudes au sujet de cette vente, et continue à accueillir toute discussion au sujet de toute nouvelle information sur des questions spécifiques », nous a déclaré jeudi soir Sotheby's. L'auctioneer ajoute : « au cours des six derniers mois, Sotheby's a mené des recherches approfondies sur la provenance des pièces de la collection et est confiante quant au fait que ces dernières peuvent être mises aux enchères ».