Pouvez-vous rappeler quel est l'enjeu de Museva ?
Museva est né de l'idée de mettre en relation les institutions culturelles qui souhaitent promouvoir leurs services de privatisation avec les entreprises et les agences d'événementiel, dans le but d'accroître les ressources propres des premières par ce biais. Le salon a été créé il y a 5 ans par MuseumExperts et racheté par Frédéric Jousset à travers son fonds ArtNova Capital il y a 2 ans. Pour cette deuxième édition produite par Beaux arts & Cie, nous investissons le grand foyer du Théâtre national de Chaillot et passons d'un salon conventionnel sur 2 jours à une convention d'affaires sur une journée.
Comment se présente ce nouveau format ?
Nous avons mis l'accent sur la préparation en amont en vue de favoriser les rencontres par prise de rendez-vous. Grâce à notre plateforme de rendez-vous d’affaires en ligne, les exposants renseignent certaines informations – notamment la capacité d'accueil, le type d'événement qu'on peut organiser, etc... – et à travers un matchmaking, les visiteurs disposent d'une présélection des exposants qui correspondent le mieux à leurs projets événementiels.
Quels sont les nouveaux exposants ?
L'Institut de France nous rejoint cette année, tout comme le Centre des monuments nationaux (CMN), la fondation François Sommer, le domaine de Chaumont-sur-Loire ou encore le Palais des Papes, une première pour un site de congrès. Nous retrouvons la BnF ou encore le British Museum qui vient pour la troisième année consécutive. Nous comptons une trentaine d'exposants qui vont présenter plus de 60 lieux.
Qui sont les visiteurs ?
En termes de pourcentage, 30 à 40 % sont des entreprises, 30 % des agences d'événementiel et la part restante réunit des prestataires, dont les traiteurs qui sont aussi des apporteurs d'affaires, ainsi que des ? qui souhaitent retrouver leurs homologues. Nous avons bien noté que les chargés de privatisation, les directeurs de mécénat ou de développement, et les directeurs d’établissement culturel aiment se retrouver à cette occasion pour discuter des nouveautés.
Les conférences que vous y organisez sont aussi importantes. Pourriez-vous les présenter ?
Le programme des conférences élargit le spectre puisque nous abordons également les politiques de marque, le retail, l'e-commerce. Cette année nous souhaitons intégrer la parole des entreprises en présentant le projet de collaboration entre Samsung Electronics et le Louvre, les éditions Nathan et l'Opéra national de Paris, Swatch ou Aigle et le Centre Pompidou. Nous explorons l'apport de ces partenariats, la perception qu'en ont les publics, mais aussi les retombées financières.
Un autre axe des conférences est construit autour des enjeux du développement durable, avec notamment celle intitulée« Événementiel et RSE – quel engagement ? ». On va parler de sobriété énergétique et analyser de quelle façon l'événementiel se positionne, de l'entreprise à l'agence, au traiteur et au lieu : il y a un engagement commun à entreprendre dans ce sens.
Quelles sont les propositions atypiques que vous avez relevé de la part des exposants ?
Citéco propose un serious game pour consolider leurs connaissances dans l’économie et renforcer la complicité des invités par le jeu ; le Relais Chambord propose des activités d’incentive tels les parcours d’orientation munissant les invités d’un carnet de route et d’une boussole pour résoudre des énigmes autour du domaine ; le musée des impressionnismes Giverny a monté des ateliers de peinture en plein air pour des entreprises spécialisés dans l’informatique… Ainsi, par l'événementiel, il est possible d'engager des publics plus éloignés à des pratiques culturels et artistiques. C’est pour cela que nous proposons aux entreprises de s'approprier l'ADN d'un lieu, en s'appuyant sur les expositions en cours, les ateliers, les spectacles, pour un événementiel qui apporte plus de sens.
La fidélisation concerne aussi les lieux culturels et la nouvelle plateforme que vous avez créée ?
Nous avons lancé Museva Select, une plateforme visant à créer la plus grande collection de lieux privatisables en Europe. Souvent, on pense que nous sommes une agence d'événementiel, or Museva est une entreprise privée qui fait la promotion d'institutions publiques sans prendre de commission sur les demandes de privatisation. La plateforme fonctionne sur le principe d'un abonnement annuel de 550 euros et la mise en relation est directe. Pour l'instant, nous présentons 50 sites et espérons en promouvoir une centaine d'ici un an, avec un développement à l'international.