Le jeune salon Museva, créé il y a 5 ans, nous avait habitués à une présentation classique avec stands et exposants, parmi lesquels déambuler pendant deux jours. Organisé depuis l'an dernier par le groupe Beaux Arts & Cie, il change radicalement de forme, se présentant désormais sous forme d’une seule journée d’échanges, plutôt semblable à une convention d’affaires, où les contacts sont plus directs, souvent préparés en amont. Le lieu choisi est le grand foyer du théâtre de Chaillot, un joyau emblématique de l’Art déco parisien qui se prête volontiers aux opérations de privatisation. Il illustre ainsi le chemin parcouru dans le dialogue entre institutions culturelles et entreprises du secteur privé : plutôt que de se tourner le dos, elles ont tout intérêt à collaborer, les unes bénéficiant d’une source de financement additionnelle, les autres d’un supplément d’âme pour leurs événements. Museva, qui est une cheville ouvrière de ce rapprochement, développe les outils nécessaires à une mise en contact fluide de l’offre et de la demande de privatisation, notamment grâce à une plateforme numérique en développement, Museva Select. Ce qui ne l’empêche pas d’embrasser des thématiques d’intérêt général comme la responsabilité sociale et environnementale, le développement durable, la transition énergétique, sans lesquelles ce secteur en plein développement aurait un train de retard…