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Pericle, le mystique de la Montagne de la vérité

Pericle, le mystique de la Montagne de la vérité

Eric Estorick, un sociologue passionné d’art qui était aussi auteur de biographies, aurait bien aimé la vie de Luigi Pericle (1916-2001), cet artiste touche-à-tout, aujourd’hui exposé dans son musée. Ouverte à Londres depuis 1997, l’Estorick Collection of Modern Italian Art fait connaître au monde anglo-saxon la richesse de l’art italien du XXe siècle. « Nous avons 122 œuvres, toutes figuratives, des chefs-d'œuvre du futurisme, des dessins de Giorgio Morandi ou de Zoran Music, explique la directrice, Roberta Cremoncini. Il était donc intéressant de montrer des peintures abstraites, d’autant plus que le travail de ce peintre, Suisse d’origine italienne, avait remporté un vif succès justement en Angleterre. » En 1965, après avoir exposé à côté de Picasso, Dubuffet ou Riopelle, la décision de conduire une vie d’ermite à Ascona, aux pieds de la célèbre Montagne de la vérité, le fait tomber dans l’oubli, jusqu’à la découverte, à sa disparition, de plus de 4 000 oeuvres et documents témoignant de sa personnalité hors norme. Parmi ses passions, la théosophie, le zen, l’astrologie, l'alchimie sont autant des sources visibles dans ses œuvres où les triangles, les cercles et la lumière mystérieuse, obtenue avec des superpositions ou des grattages, se mêlent dans des puissantes compositions mystiques telles des images révélées.

estorickcollection.com

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