« Je suis très fier de ne pas inaugurer un immense et magnifique musée qui sort de terre grâce à un architecte de renommée internationale, s’est exclamé Quentin Brière, maire de Saint-Dizier (Haute-Marne) devant un parterre de chefs d’entreprise et d’élus locaux lors de l’inauguration le 9 septembre de MUSE. L’avenir de nos villes est dans le recyclage de notre patrimoine local. Et la culture permet un rééquilibrage des territoires. » Longtemps écartée des politiques culturelles nationales, une ville moyenne devient le terrain de jeu de ce premier ovni de la décentralisation artistique. « MUSE est le prototype d’un nouveau type de musée », lance Chris Dercon, patron de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. Du musée, il reprend les codes traditionnels alliant une présentation permanente à une programmation temporaire renouvelée deux fois par an. Mais ici, nulle œuvre originale. À grand renfort de reproductions rétroéclairées, le…
MUSE : le dernier-né de la décentralisation
Une ancienne salle des fêtes années 1980 dans une ville de 25 000 habitants plus connue pour ses rafales que pour son attractivité culturelle. Saint-Dizier est le décor choisi pour le lancement de MUSE, équipement culturel mi-immersif, mi-centre d’interprétation, pensé par la RMN-Grand Palais.