Doté d’une ressemblance frappante avec son père Anthony, on l’espère un jour dans un biopic retraçant sa vie… En attendant, et bien qu’il ait lui aussi commencé dans le cinéma (en jouant notamment le rôle de Dalí), Lorenzo Quinn a trouvé sa voie en sculpteur monumental. Venise, d’où est originaire sa femme Giovanna, est un terrain de jeu familier. Au moment de la Biennale 2017, il y avait appuyé des mains gigantesques contre l’hôtel Ca’ Sagredo, puis en 2019, un spectaculaire pont de mains tendues au-dessus d’un bassin de l’Arsenal, toujours en place. Il revient avec ce Baby 3.0, posé sur le Grand Canal, dans le jardin de la Préfecture, jusqu’au 31 octobre. Un symbole de renaissance, qui pèse son poids : « L’ensemble mesure 8 mètres, fait 9 tonnes et a nécessité 42 000 soudures, explique l’artiste. Les pièces devaient arriver en train de Shanghai, en passant par l’Ukraine, un itinéraire évidemment interdit. Elles ont dû prendre le bateau pour 6 semaines de navigation. » De son gigantesque atelier en bordure de Barcelone, Quinn Jr prépare ses prochaines commandes : des installations au Qatar pour la Coupe du monde, dans la nouvelle capitale égyptienne et à Miami pendant Art Basel. Ce qui le pousse à courir le monde comme son père, auquel le rattache – on le sait moins – la passion de l’art : l’acteur hollywoodien avait fini sa carrière comme peintre expressionniste…
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