Pour lutter contre la pénurie d’énergie que fait peser le chantage au gaz et au pétrole de Vladimir Poutine, le secteur culturel devra aussi apporter sa contribution. Des mesures symboliques ont été annoncées par la ministre de la Culture : l’illumination de la pyramide du Louvre s’interrompt désormais à 23h et non à 1h du matin. Le château de Versailles anticipera aussi d’une heure la pénombre. La maire de Paris avait dévoilé mardi des mesures similaires pour la tour Eiffel, qui perdra ses scintillements de minuit et 1h du matin pendant l’automne (la date avancée du 23 septembre ayant été finalement repoussée) et pour les principaux monuments, qui perdront 3 heures d’illumination (arrêtée à 22h). Dans le même temps, les musées municipaux devraient voir leur température baisser d’un degré (à 18°C). Un mal pour un bien ? Ce cas de force majeure devrait pousser les institutions culturelles à poursuivre la substitution de l’éclairage classique par des led, bien moins voraces (le musée d'Orsay aurait ainsi réduit d'un tiers sa facture d'électricité), et à moderniser leurs systèmes de chauffage. Lors d’un entretien à Télématin sur France 2 samedi dernier, la ministre de la Culture a aussi indiqué être en discussion avec les cinémas pour qu’ils remplacent leurs projecteurs classiques par des projecteurs laser, ce qui permettrait « de diviser par sept leur consommation d’énergie ». L'extinction anticipée des feux sur les monuments semble être en contradiction avec le souhait de la Première ministre de garder son attractivité touristique à la Ville lumière.
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