Overdose d'expositions Picasso ? C'est ce que l'on suppose quelquefois tant le peintre espagnol est une incontournable tête d'affiche. Avis aux rétifs : l'année 2023 sera une apothéose, en raison du 50e anniversaire de la mort de l'intéressé, à 91 ans, en 1973 à Mougins. Les ministres espagnol (Miquel Iceta) et français (Rima Abdul-Malak) de la Culture ont en effet annoncé hier, au musée Reina Sofía, un programme conjoint de 42 événements. Il commence ce 23 septembre avec « Julio González, Pablo Picasso et la dématérialisation de la sculpture » à la Fondation Mapfre de Madrid et se clôturera le 28 avril 2024 avec la fermeture de l'exposition « Le Paris des modernes, 1905-1925 » au Petit Palais à Paris. Annoncée en avril 2021 lors d'un sommet bilatéral à Montauban, cette opération voit l'Espagne en leader avec 16 expositions, devant la France avec 12 et les États-Unis en troisième position (7 expositions) mais aussi l'Allemagne, la Suisse, Monaco, la Belgique ou la Roumanie (« L'effet Picasso » au MARe de Bucarest en septembre 2023). Elle abordera toutes les facettes et périodes, du jeune Picasso (le 12 mai 2023 au Guggenheim de New York) au vieux Picasso (à la Casa Encendida de Madrid, le 19 mai 2023). La recherche sera mise en avant dans le cadre de deux colloques, au Reina Sofía cet automne puis à l'Unesco en décembre 2023.
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