C’est le montant global (frais compris) de la vente « WOMEN - Art in Times of Chaos » orchestrée le 25 août dernier par la plateforme d’enchères en ligne de Pury pour 16 œuvres d’artistes femmes créées durant ces deux dernières années et demi. Temporalité loin d’être anodine, correspondant à la période de crise sanitaire, et susceptible de donner un bon indicateur de l’attractivité grandissante de l’art contemporain féminin sur le marché. Il faut dire que Simon de Pury, le commissaire-priseur bâlois (ex-président de Sotheby’s Europe et de Phillips), connu pour son extravagance assumée et ses coups de marteau ingénieux, ne pouvait passer à côté de la tendance 100 % féminin. Avec un beau succès : tous les lots vendus et 11 records – en dollars, prix marteau – pour Minjung Kim (85 000), Phyllis Stephens (80 000), Andrea Marie Breiling (50 000), Haley Josephs (25 000), Alexis McGrigg (25 000), Thandiwe Muriu (15 000), Shelby Seu (14 000), Marguerite Sheff (6 000), Thu-Van Tran (20 000) et Amanda Wall (42 500). L’enchère la plus haute, 170 000 dollars, revient à Genieve Figgis. Autres particularités : 100 % du prix d’adjudication sont revenus aux artistes et à leurs galeristes (selon leurs accords), tandis que 3 % du prix marteau étaient déduits de la prime acheteur (de 18 %) afin d’être reversés à « ONU Femmes », les 16 œuvres ne devant pas être revendues dans les trois ans. Enfin, les identités des adjudicateurs et des sous-enchérisseurs ont été divulguées aux artistes et à leurs galeries, véritable pêche miraculeuse pour les ventes futures. Et, numérique oblige, c’est un avatar virtuel de Simon de Pury qui a dirigé la vente. Une première mondiale !
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