Trois années de préparation (depuis la décision commune des deux États en juillet 2018), 200 projets différents, huit mois de durée (de fin février à octobre), plus de 500 artistes impliqués : la Saison France-Portugal est une opération de grande ampleur. Sous la présidence d’Emmanuel Demarcy-Mota et le commissariat général de Victoire di Rosa (pour la France) et Manuela Júdice (pour le Portugal), ce sont des dizaines d’expositions, de spectacles, de festivals, mais aussi des échanges entre écoles ou des résidences artistiques des Açores à Ouessant… Le tout pour un budget conséquent, mais somme toute contenu au regard de l’ambition affichée : 2,9 millions d’euros côté français (dont 700 000 euros de mécénat) et 2 millions d’euros du côté portugais (dont 1 million du gouvernement et 1 million de la Fondation Gulbenkian).
Une spécificité française
« Les saisons croisées sont une spécificité française, explique Eva Nguyen Binh, présidente depuis 2021 de l’Institut français, qui en est le concepteur et l’opérateur. Elles ont un fort retentissement et beaucoup de pays nous en demandent. Tout se décide en commun, c’est donc une mécanique très compliquée qui exige une équipe dédiée. Elles font participer des grands musées, des FRAC, des festivals de musique sur tout le territoire : 87 villes françaises auront été concernées cette année ! » Pourtant, c’est peut-être la dernière : aucune n’est programmée pour l’avenir et la Saison de la France au Japon, initialement programmée pour 2021, a fait les…