Après une ouverture spectaculaire (lire le QDA du 15 juin), la frénésie continue d'électriser Art Basel. « Nous avons retrouvé des collectionneurs américains et asiatiques que nous n’avions pas vus depuis deux ans, et en termes de fréquentation, nous sommes revenus au niveau pré-pandémique », annonçait au second jour de la foire Anne-Claudie Coric, directrice de la galerie Templon, qui avait déjà cédé une sculpture de Kehinde Wiley dans une fourchette de 250 000-300 000 dollars. Même enthousiasme chez LGDR, dont la co-fondatrice Dominique Lévy relève la « fantastique réponse » à son stand : « Nos conversations avec des collectionneurs, des conservateurs et des collègues – tous en force pour le retour complet d'Art Basel à la gloire après la pandémie – ont été exaltantes, et les affaires sont à la fois mûrement réfléchies et dynamiques. » La galerie établie sur trois continents avait vendu une sculpture recouverte de feuille d’or de Louise Bourgeois (550 000 dollars), un portrait de Femme noire de Leonor Fini (650 000) ou encore une toile de Willem de Kooning à 2,9 millions de dollars. Le Belge Xavier Hufkens s’est défait d’un bronze doré de Lynda Benglis pour 1,2 million de dollars, la New-Yorkaise Gray d'une toile d’Elaine Sturtevant pour 3 millions, et la Londonienne Alison Jacques d'un tableau de Dorothea Tanning pour 400 000. Beau succès aussi pour König, qui annonce la vente d’une toile de Katharina Grosse pour 265 000 euros, ou encore David Kordansky, avec un collage de Rashid Johnson parti pour un million de dollars. Une œuvre datée de 2022 de McArthur Binion a été vendue par Lehmann Maupin pour 350 000 dollars à « un ancien président du conseil d’administration du Bronx Museum » et une toile de Joan Mitchell à 16,5 millions par Pace, qui a également cédé des NFT de la série « Moon Phases » de Jeff Koons à 2 millions de dollars chacun. La galerie Ropac a quant à elle vendu deux toiles de Robert Rauschenberg pour 3,5 et 1,5 millions de dollars, et David Zwirner l’installation Untitled (Tim Hotel) de Félix González-Torres pour 12,5 millions de dollars à une grande collection asiatique, deux peintures de Marlene Dumas à 8,5 et 2,6 millions, et une d’Alice Neel à 3,5 millions.